Premier démantèlement pour notre
collectif. Lors de la prise en procession des lieux, nous avons été
victime de la casse déjà existante du magasin par le repérage que
l'architecte avait fait auparavant pour se rendre compte des gravats
et déchets à enlever. Panneaux cassés, lattes de plafonds
arrachés. Nous avons donc fait un premier tri sélectif des
matériaux considérés comme « potable » à la
réutilisation.
Lors du démontage, des dommages
inévitables ont été commis : tout les matériaux n'ont pas pu
être conservé. Nous ne savions pas par où commencer. En effet,
cette tâche délicate et ingrate ne fut pas une affaire facile, car,
nous ne savions pas comment les panneaux étaient assemblés
(rainé-crêté ou lamello). Parfois collés ou juste assemblés, la
difficulté pour les désolidariser les uns des autres étaient plus
ou moins fastidieux. Le tout était visé sur des liteaux eux-mêmes
fixés aux murs. L'ampleur des dégâts se résume à la casse d'un
miroir et d'une applique. En effet, l'un s'intitulant « cash
only » était collé au mur et l'autre « semblait »
indémontable.
Malheureusement, la moquette trop bien
collé et n'a pas pu être récupéré. Nous avons dû nous rendre à
l'évidence, il était impossible de l'arracher proprement. Ceci
n'était pas sans un pincement au coeur, mais l'histoire de celle-ci
s'achève ici. Cependant, nous la retrouvons au bas de quelques
panneaux miroir.
L'entreposage durant le transport c'est
bien passé. Lors du stockage dans notre établissement, parfois
horizontal et vertical, un panneau-miroir s'est fendu en son milieu.
La numérotation des panneaux lors du démantèlement nous a permis
un remontage plus aisé et plus efficace.
Le système d'assemblage étant déjà
existant, ils nous étaient impossible de les remonter différemment.
Contraints de garder cette trame initial, nous n'avons pu concevoir
un autre aménagement. La seul solution pour réaménagé l'espace
aurait été de supprimer les champs existant pour recréer un autre
système d'assemblage (cf : article facette).
Lors du remontage nous nous sommes
aperçues que quelques tablettes manquaient, tiroirs oubliés ou
égarés... Nous évoluons alors dans un espace incomplet
et inachevé. Par ailleurs le plafond en
latte plaqué or effet miroir est très fragile, il se déforme
très facilement laissant apparaitre chaque choc. Il nous en manque
un certain nombre, et malheureusement, les lampes halogènes
incrustées dans ce plafond n'ont pas été réutilisable. Les lattes
découpées à cet effet sont donc considérées comme des déchets.
Le comptoir, partie centrale de la
bijouterie n'a pas été intégré dans notre atelier. Il aurait été
encombrant plutôt qu'utile.
Voici, les problèmes auquels nous
avons dû faire face.