Malheureusement, 2
mois plus tard, le buzz du collectif est tel que la tendance s'est
propagée comme dans ses prévisions les plus pessimistes. Le miroir
devient certes à la mode, mais perd son potentiel « hipster ».
Se
félicitant de sa clairvoyance qui lui permet de réagir à temps,
l'architecte publie une photo de l'objet, réalisée par un ami
photographe, sur Ebay.
Les enchères montent et l'architecte se félicite de la cote
grimpante de son miroir, qui lui permet de s'en débarrasser à un
prix intéressant.
Ce
dernier est finalement cédé à un jeune banquier fortuné, dont le
goût peu assuré est dicté par le pré-cité magazine Archicool
et qui imagine avoir acquis une
pièce hype et qui ne l'est pourtant déjà plus. Le pincement au cœur
que ressent l'architecte lors de la transaction est vite oublié.
En effet, il se
console en installant avec sa compagne des dalles de moquettes
provenant d'un bureau de téléphonie renommé, en remplacement d'un
tapis terriblement sage. Ce travail lui permet d'exprimer librement
sa créativité débordante et de s'initier au travail de chantier.
Cela sera sans nul doute un atout professionnel non négligeable.
Vivement le
prochain vernissage !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire